Un petit conte en dévers…Contant des verres…
Il faudrait arrêter de déclarer qu’il faille trucider le
Père noël !
Un jour parmi 365 ! Est-ce trop ?
Pourquoi reprocher indirectement à un seul jour, le poids
des 364 autres ?
N’arrive t’il pas d’avoir envie de souffler un peu de temps
en temps ? De faire une trêve ?
Décorer la maison, préparer bienveillamment une surprise,
sourire un peu plus dans la rue, et dans l’immeuble, adresser des souhaits de
bonheur… N’est ce pas des instants gagnés sur les problèmes ? N’est ce pas
un exemple à suivre ?
Mais célébrer autre chose que les bizarreries insolubles de
la vie, on dirait que pour certains, c’est insurmontable, suffocant,
morbide !
Ce que je trouve indécent, c’est que Noël ou pas Noël, le Monde
n’aura pas beaucoup bougé après. Alors pourquoi se priver d’un instant de
fête, de trêve, pour se faire et faire plaisir ?
Ce que je trouve indécent, c’est toutes les dérives qui
conduisent à vouloir faire détester Noël.
Cette fête est à la portée de tous. A la portée de tous les
budgets pour tous ceux qui profitent de l’occasion trop belle de FAIRE en
sorte que les regards encore en pyjama et décontenancés par le manque de
sommeil soient émerveillés au réveil. Je sais de quoi je parle, ces moments là
je les ai vécus et je n’étais pas couvert de jouets futiles ou trop chers,
seule comptait la découverte sous le sapin. A un age où l'imaginaire est le fil conducteur, à un age où on vit beaucoup dans les images des contes de Fées, les voir se réaliser hein !
Le discours anti-Noël est toujours le même. Mais,
N’y a-t-il rien qu’on puisse faire sans succomber aux
tentations des marchands ?
L'intelligence ça nous sert à quoi?
N’y a-t-il rien qu’on puisse faire MIEUX ? Est ce
uniquement l’Argent, ou l’Eglise, qui dirigent Noël ?
L'imagination nous est elle fertile ?
La Magie a quitté l’esprit de certains ? Et bien bon
voyage à la Magie ! Elle ira se faire imaginer ailleurs comme une
grande ! Mais les détracteurs du jour férié, Noël, n’ont pas compris qu’ils étaient eux, les
proies adultes d’un système qui les ensorcelle et les broie ! Ce sont eux les victimes du prendre-prise ( par
opposition au lâcher-prise). Ben oui, la force du mental permet normalement de se
détourner des fonctions qui nous obsèdent. Surtout celles qui n’ont pas un
caractère obligatoire et qui émergent de notre inconscient. Alors s’ils focalisent sur le mal de Noël, c’est à eux de gérer ce mal qui
les obsède.
Ce que moi je veux gérer, c’est cette fête qui est le symbole de la fête
familiale, de la trêve et de la Paix pour l’Humanité. Et pour l’éternité encore!
Pour l’éternité des suivants s’entend, car, je le rappelle, notre temps sur terre est compté avec une horloge
qui accélère les regrets de plus en plus, à l’approche de la ligne d’arrivée. Et
cette horloge là, c’est pas le Père Noël qui l’apporte…
Bref, Noël… Le vrai… La fête… La vraie… Les sourires… Les
contes de Noël…
Et maintenant mon petit conte à offrir…
(Oui je sais ça part mal ! Mais j’ai envie de rire un
peu et pour une fois je vais écrire en prose et en verres…à pied !)
20 h 00 GMT…
Sur la table, l’alignement des verres était parfait et les
rangs de cette troupe étaient brillamment exposés.
Fièrement, les plus grands verres à pied se tenaient prêts aux provisions d’eau
potable, et sur la gauche de chacun d’eux, se tenaient les cadets de Bourgogne
et de Bordeaux. Dans leur livrée immaculée, les cadets se dressaient eux aussi,
campés bien droits en signe de fidélité aux arômes qu’ils allaient accueillir.
(Ah les braves petits !)
L’attaque fut fulgurante, l’empoignade dévastatrice. Il
n’avait fallut attendre que quelques minutes pour que les rangs soient
découverts de toute unité. Les cadets souffrirent mille outrages. Traces de
gras, rouges à lèvres, empreintes de doigts, des souillures qu’ils avaient supportées
de leurs agresseurs sans pitié. Empêtrés dans leur dignité, les défenses des
verres furent maladroites, quasi inexistantes. Certains avaient été meurtris
par les coups que frappèrent aveuglément les lames de couteaux faisant tinter
leurs habits de cristal au rythme de stridentes clameurs insupportables.
Jusqu’à ces heurts terribles qui les avaient choqués horriblement les uns
contre les autres.
La bataille ne fut que rage sans merci, et lorsque le calme suivit l’incroyable
charge, beaucoup des verres gisaient ventre à terre. Le rouge sang vidé, étalé
sur la table en des tâches impossible à nettoyer.
D’autres avaient eu moins de chance… Quelques corps brisés ne laissaient plus
que des pieds jonchant la nappe…Ou pris dedans...
Seuls, debout sur la table de bataille, quelques grands frères avaient gardé
une apparence vive. Leur taille, et leur contenu assurément, avait permis une
défiance de leurs ennemis mangeurs et maintenant avinés, repus.
Water l’eau était la victoire des survivants.
Austère lie était décidément la déroute des cadets aimés des soucis.
Ce réveillon auquel ils avaient participé sans faille, sonnerait encore
longtemps comme une « des fêtes » des plus destructrice et humiliante.
L’alignement était vraiment défait et les rangs de la
troupe, complètement explosés.
Les coupes fraîchement arrivées étaient pleines… Au frémissement des bulles, la
dernière charge se préparait…
Le lendemain…Sur une autre échelle du temps…
Le Père Noël qui avait bloqué sa descente au milieu de la cheminée et attendu que le silence prenne position dans la grande salle, apparut enfin. A la vue de la scène qu'il scrutait dans les moindres détails, il déposa sa hotte, se gratta la tête à travers le bonnet, re-re-re-vérifia l'adresse et après un 'mouais mouais', un 'ho ho', et un 'hum hum' dans sa barbe, il déposa délicatement les paquets au pied du sapin. C'est alors qu'il entendit un râle dans son dos et se retourna vivement. Aie! Découvert !
Du fond de sa mémoire en lambeaux, l’œil de l’ivrogne torve était
là qui LE regardait. Debout, en équilibre sur un pied, comme un verre, dans un sursaut
inattendu le pré-comateux lâcha le dossier de la chaise sur laquelle il s’appuyait, tendit
la main vers un des survivants encore debout sur la table et s’écroula lourdement. Le Père Noël l'écouta ronfler quelques instants et disparut sans plus s'en soucier. Son travail était plus important, plus urgent que de s'apitoyer vainement. En vin…
Pour eux, en mémoire de tous ces verres courageux, cette petite prose, poésie
laminaire dont il ressort quelques "verres". Au moins accorder cette dernière pensée
pour la route à tous les verres innocents :
-Sans eux, les buveurs auraient pris directement de la bouteille. C’est ce qu’ils
prennent toujours. Les Hommes ou les Vins qui n’ont plus de « vert »
se font vieux…
Je vous embrasse, Joyeux Noël à tous !!!!!
Mercy Christmas !
Modérez le trop ! Forcez le très ! Assurez le suffisant !
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