Le coquelicot

Un gentil coquelicot, oui Madame,
Aux rouges pétales qui se pâment,
S'endormait près d'un roseau
Bercé par l'onde d'un petit ruisseau.

« Dors petit coquelicot !
« Tiens tes pétales clos !
« La nature est heureuse
« Pour les âmes rêveuses!

Quand soudain, fuyant les bruits de la forêt,
Une Luciole effarouchée vint s'y pelotonner.
Dans cette gangue fragile et délicate,
Dans ce douillet nid écarlate,
Elle se laissa doucement glisser.
Elle était enfin là... Sécurisée...
Heureuse loin de ses peurs,
Elle s'enveloppa d'une lueur.
Sorti de ses songes, réveillé par cette lumière,
Le coquelicot, surpris, pris une mine austère,
Voulant rager de cette présence,
Voulant clamer d'importance.

Mais rien ne fut dit...

Une frange noire, dessinée dans ses cheveux,
Etait soulignée par le regard éclatant de ses yeux.
Elle encadrait un visage à l'expression enfantine,
Qui le fixait d'une attention espiègle, coquine.
Dans la lueur dansante, du rouge au rubis,
C'est son grand coeur attendri qu'il ouvrit.

L’enfermant délicatement de ses pétales soyeux,
Le petit coquelicot profondément amoureux,
Prenait la forme d'une authentique flamme.
Témoignant ainsi de la fusion de leurs âmes.

Comments

[Rêve bleu océani]

Mais "que fait cette petite fille? A qui pense-t'elle quand elle écrit?

Bravo Serge pour l'ouverture de ce blog !
Amicales pensées.